jeudi 26 janvier 2017

Retours sur mon premier trimestre de grossesse : entre extase et angoisses.

 Le premier trimestre de ma grossesse fut assez intense - quand j'y repense -, j'ai appris ma grossesse en voulant me débarrasser du dernier test de grossesse qui hantait ma salle de bain, histoire de plus me prendre la tête avec ce désir d'enfant.
Il faut savoir qu'en début de l'année 2016, j'étais déjà enceinte d'une petite fille et j'ai dû mettre un terme à sa vie avec une IMG (interruption médicale de grossesse) car elle était malade.
Ce fut une des périodes les plus noires de toute ma vie, mais j'y reviendrai dans un prochain article.

 Ce petit test, réalisé deux jours avant l'arrivée présumée des reds, s'est révélé positif en pleine après-midi, après une grosse dispute avec l'Amoureux (ce que j'ai mis directement sur le compte des hormones par la suite, car oui j'étais vraiment hyper chiante). Je suis donc tombée enceinte au bout du 4ème mois d'essai, au moment où je m'y attendais le moins et où je ne pensais absolument pas l'être.

 Niveau symptômes, je n'avais strictement rien, aucunes nausées, un peu de fatigue mais j'ai mis ça sur le compte du travail (et je pense que c'était effectivement le travail), un peu chiante sur les bords (mais encore une fois, on ne s'en aperçoit pas forcement), pas mal aux seins, rien de rien.
La première personne que j'ai appelé, c'est ma meilleure amie, j'ai même pas réfléchi, je l'ai appelé directement sous le coup de l'émotion. Juste après j'ai appelé l'Amoureux pour lui dire, et ainsi clôturer la grosse dispute d'avant-test.
( " Ah, mais c'est pour ça donc que tu étais chiante "
" Oui oui ... " )
A vrai dire, je n'en revenais pas, il fallait que je le dise.
Mais pas à tout le monde non plus, je n'allais pas refaire la même erreur.

Alors, comment s'est passé globalement ce premier trimestre ?

Maintenant que je vous ai posé les bases de mon histoire, je peux vous dire que ce fut un mélange d'excitation, de bonheur, d'extase... mais également d'angoisses insoutenables, de la peur que quelque chose n'aille pas, de la peur de devoir encore connaître la perte et la douleur.


Mes symptômes :


Aucunes nausées : je n'ai jamais eut de vrais nausées, j'ai dû me sentir un peu barboté deux / trois jours au boulot mais sans plus.

De grosses fringales : il faut savoir que j'ai arrêté de fumer un mois avant de tomber enceinte, donc je pense aussi que ça a dû y jouer pas mal. Mais oui, j'avais faim, je pouvais enchaîner trois jours sans problème en me nourrissant exclusivement presque de pâtes carbonara... (Ce qui n'est pas le plus diététique hein).

Mal aux seins : J'ai commencé à avoir mal aux seins au bout d'un bon mois, j'ai pris direct un gros bonnet et je vous avoue que je m'en serai bien passé. Heureusement ça s'est stagné à peu près par la suite, et pour l'instant je croise les doigts qu'ils restent un peu tranquille même si je me résigne à en reprendre un à la suite de l'accouchement avec la fameuse montée de lait.

Une grosse fatigue : Alors ça, je l'ai ressenti vraiment peu de temps après avoir fait mon test de grossesse et elle ne m'a quitté que vers les 10/11 SA, un tout petit peu avant la fin du premier trimestre. Je me souviens qu'il m'est arrivé de m'endormir à 21h le soir, alors qu'en temps normal je me couche vers les minuit... sans compter que je faisais également 1 à 2h de sieste tous les après-midi en rentrant du travail.

➵ Mes amies les insomnies : Et oui, on a beau être fatigué au possible, notre esprit travaille tellement par rapport à la grossesse qu'on ne peut pas s'empêcher de réfléchir la nuit. J'avais beau me coucher le plus tôt possible le soir, des fois à 3h du matin je ne dormais plus (pour embaucher à 7h30, pratique).

Le fameux goût de fer : J'ai eut ce fameux mauvais goût dans la bouche pendant bien 2 / 3 semaines, impossible de s'en débarrasser, je le ressentais surtout le matin.

Des tiraillements aux niveaux des ovaires : et plus particulièrement au niveau de l'ovaire gauche, ce qui m'a valu pas mal de frayeurs pendant un mois et demi, j'étais persuadée que quelque chose n'allait pas avec ma grossesse et que je faisais une grossesse extra-utérine... La paranoïa, bonjour.
J'ai même fais un tour aux urgences un dimanche soir tellement j'ai flippé (grosse douleur et une micro goutte de sang), la veille de mon premier rendez-vous avec ma gynécologue.
Dans ce genre de moment, on est incontrôlable, on a juste besoin d'être rassuré.

Le nez bouché. Et oui, j'ai le nez bouché depuis le début de ma grossesse, et pourtant je ne suis pas malade, et ça continue encore... On dit que ça part une fois que l'on accouche chez certaines femmes, il faut prendre notre mal en patience.

Et les fameuses envies de grossesse dans tout ça ? Je me souviens que j'ai développé pendant un bon gros mois des envies de champignons de paris (heureusement, je suis immunisée contre la toxoplasmose), s'en est suivi juste après par le fromage de chèvre et puis aussi des jus d'orange pressé le matin pendant presque tout le premier trimestre. Hormis ça, pas grand chose d'autres... J'ai eut des envies inassouvies de gaufres ou alors de pâte à choux genre des profiteroles. Mais bon j'ai résisté !

➵ Pour finir, je garde le meilleur pour la fin : le yoyo des émotions !
Il faut savoir que je suis de nature très sensible mais alors là avec la grossesse, j'ai passé clairement mon premier trimestre à pleurer ! Je me souviens d'une matinée au travail où je ne pouvais simplement pas m'arrêter de pleurer, devant mes collègues, devant les clients, devant mes patrons... C'était ingérable et le pire c'est que je ne savais même pas pourquoi ! Totalement dingue comme sensation, on se sent débile... et ça fait rire tout le monde !
Cela pouvait être déclenché suite à un compliment que l'on me disait, ou alors aux informations à la télé, une pub, j'ai même pleuré sur une chanson comme une enfant : Spanish Sahara de Foals -, et puis les films un peu sentimentaux, je n'en parle même pas.
Ça m'arrive encore d'ailleurs, mais moins qu'au premier trimestre.


Voilà en gros les symptômes auxquels j'ai dû faire face lors de ce premier trimestre.

J'ai passé ces premiers mois très inquiète, j'interprétais le moindre "mauvais signe", la moindre "douleur" à tord. Ce ne fut clairement pas de tout repos psychologiquement parlant et je n'avais pas grand monde à qui en parler, à part l'Amoureux, mes collègues de boulot ou ma meilleure amie, et encore j'avais pas spécialement envie non plus de trop la saouler avec ça. J'ai caché ma grossesse à toute ma famille, je trouvais des excuses à ma mère à chaque fois qu'elle m'en parlait au téléphone, je voulais être sûre que tout aille bien avant de l'annoncer cette fois-ci.

Il aura fallu quand même que je passe le cap des 12 SA pour avoir la vrai première échographie (j'en avais déjà eut deux à cause de mes antécédents pour me rassurer) et que ma formidable gynécologue me confirme enfin que tout allait bien, que mon bébé n'avait pas d'anomalies et que tout était dans la norme. Ce moment restera gravé dans ma mémoire.



J'ai enfin pu commencer réellement ma grossesse sereinement... 




2 commentaires:

  1. Ah ce fameux gout de fer moi aussi j'ai eu ce fameux gout de fer dans la bouche mais je ne savais pas que j'étais enceinte a ce moment la. En plus, ça a duré plusieurs semaines.
    Heureusement je n'ai pas eu de yoyo des émotions et j'en suis bien contente.

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    1. Oui ce fameux mauvais gout de fer ! :-) Impossible de s'en débarrasser en plus, enfin moi ça durait surtout les matinées. Tu as bien eut de la chance pour l'émotivité, moi c'était totalement incontrôlable ^^

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